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Voici une vidéo de Katiki au galop en liberté. Les mouvements de tête et d'encolure sont intéressants à bien regarder : la nuque s'ouvre et se ferme au cours des mouvements d'élévation et d'abaissement-extension. Ce sont ces mouvements nécessaires à la locomotion qu'il faut préserver et accompagner. Voir l'article suivant pour les explications.
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Dans l'article Pour une nouvelle équitation à la française j'ai repris une description de la variation d'ouverture et fermeture de l'angle tête encolure aux trois allures, qui n'ont pas été pris en compte dans les différents emplois des aides proposés par les écuyers.
Mais la main doit aussi prendre en compte le mouvement de la mâchoire lorsqu'elle se mobilise.
Nous avons donc dans la région de l'avant-main deux charnières dont il faut respecter les mouvements en plus des oscillations verticales lorsque le cheval utilise son balancier-encolure comme le montre la fig. 53 extraite du livre du commandant Licart, Equitation raisonnée, Editions Delmas, 1943 : sur la première ligne, le cheval est au trot, le garrot et la croupe s'élèvent et s'abaissent simultanément, il n'y a pas d'effet de balancier ; sur la deuxième ligne, le cheval est au pas, allure dans laquelle les bipèdes diagonaux sont dissociés, le garrot et la croupe s'élevant et s'abaissant alternativement, et la tête et l'encolure s'abaissant et s'élevant dans le même sens que la croupe et donc en sens inverse du garrot.
Les effets d'élévation se feront donc simplement en augmentant le mouvement d'élévation du balancier-tête-encolure. De même les demandes d'abaissement par un effet d'ouverture (parce que les muscles fléchisseurs sont aussi abaisseurs) au moment d'abaissement du balancier.
En plus de ses mouvements dans le sens vertical, la colonne vertébrale ondule dans le plan horizontal, ce que montrent pour le trot les trois figures suivantes :
Nous observons que le garrot se déplace latéralement accompagné d'oscillation de la tête et du ventre. Le cavalier doit donc accompagner ces déplacements avec ses rênes pour éviter de les entraver et pour, au contraire les amplifier et les rendre symétriques.
Lorsque la main accompagne les mouvements latéraux de la tête comme l'indique les figures 58 et 60, son action peut se prolonger et amplifier les déplacements du garrot. Le garrot représente un verrou essentiel, une charnière dont la souplesse entraîne celle des épaules et de tout le balancier ; de sa disponibilité dépendra la mise en main obtenue sans effet de force, le cheval suivant la main et entrant de lui-même dans la flexibilité.
Le dessin des mouvements de la tête du cheval au pas représente aussi les déplacements de la main dans un plan presque horizontal ; en effet, lorsqu'une rêne appuie sur le garrot, la main peut se diriger légèrement vers l'oreille opposée. Tout est dans le sentiment de ce qui peut entretenir le soutien de l'avant-main.
Il en est de même au galop. Comme le galop est une allure dissymétrique, il y a deux façons d'équilibrer le cheval. La première consiste à le placer dans le contre-pli (la tête est alors placée en dehors par rapport au pied sur lequel galope le cheval) et à envoyer le garrot vers le dedans et vers l'avant, l'autre au contraire, à lui donner un placer en dedans et à amener le garrot au-dessus de l'antérieur du dehors. On peut équilibrer en utilisant d'abord les aides latérales du dehors et une fois que l'on sent le cheval stable dans son équilibre, déplacer le garrot vers le dehors et utiliser les aides latérales du dedans. Enfin, on peut balancer le cheval entre les rênes et à chaque foulée inciter très légèrement le garrot à onduler du dedans vers le dehors et inversement.
FLEXION LATERALE PAR ACTION SUR LE GARROT
Je propose un exercice à pied qui mobilise du garrot et entraîne une flexion latérale de l'encolure qui s'effectue d'elle-même. Cet exercice permet de vérifier la disponibilité du garrot à passer d'un antérieur à l'autre, de vérifier s'il existe une dissymétrie dans la flexibilité latérale de la colonne vertébrale mais surtout il permet de remédier à cette dissymétrie.
La mise en main demandée ensuite soit à pied soit à cheval fait apparaître l'absence de tension à l'encontre les indications de la main ; la tête et l'encolure s'élèvent et se ramènent d'un seul mouvement. Dans le cas où le cavalier voudrait augmenter l'élévation en commençant par une élévation maxima avec ouverture de la nuque, la vibration de la main fixe positionnée à hauteur de la bouche fera entrer le cheval dans le ramener, le bord supérieur de l'encolure revenant vers la poitrine du cavalier comme on peut le percevoir sur la photo suivante du cheval Cantador dressé par René Bacharach.
Dans les différents mouvements que l'on peut demander au cheval d'exécuter, reculer, tourner, etc. le balancement du garrot, amplifié ou accompagné par la main, augmente la flexibilité de toute la machine animale et l'entretient. Elle décentre l'attention portée principalement par la main à la relation avec la bouche aux sensations perçues par le contact des rênes sur le garrot. Il s'ensuit plus de fluidité et d'union entre les différentes parties du cheval, la main agit sur l'ensemble du cheval.
A PROPOS DE LA SOI--DISANT INCURVATION REGULIERE DE LA COLONNE VERTEBRALE DU CHEVAL
Les dessins du commandant Licart que nous avons utilisés ci-dessus représentent les chevaux avec des lignes d'incurvation régulières. Cela est pratique de modéliser ainsi la mobilité de la colonne vertébrale d'autant plus que le cavalier ressent très bien l'impression d'incurvation latérale. Dominique Ollivier, dans son livre L'épaule en dedans révélée, Editions Ed'Hippos, 2010, a parfaitement rendu compte des travaux sur cette question qui réduisent l'incurvation possible à une zone allant des vertèbres TH9 à TH14, zone placée sous la selle du cavalier.
A cette flexion costale peut s'ajouter la mobilité latérale du bassin dont nous avons donné un exemple à propos de l'engagement sous la masse du postérieur du dedans dans le tourner. Voir l'article sur les lignes courbes et les tourners.
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Ma pratique et mon enseignement reposent sur une longue tradition que j'ai exposé dans mon livre "La main du maître". Cette tradition est fondée sur la "mise en main" telle qu'elle a été définie par le général Decarpentry dans son livre "Equitation académique", publié en 1949. Elle correspond aux pratiques de "l'ancienne équitation française" et du "bauchérisme".
Quelques soient les principes utilisés et la technique mise en oeuvre, la moelleuse mobilité de la mâchoire inférieure au premier appel de la main est la preuve de la réussite d'une opération équestre, de l'état de sérénité mentale du cheval et de flexibilité de l'ensemble de son organisme.
C'est pour cette raison que j'ouvre mon enseignement à tous ceux qui le désirent. Je respecte les particularismes de chacun et je fais fi des guerres de religion équestre.
Améliorer la relation du cavalier avec son cheval par la précision de la relation de sa main avec la bouche du cheval en forme le premier principe.
L'impact de cette relation particulière est décrit par le général L'Hotte dans ses "Questions équestres", 1905, p. 33 à 37, à propos de "la légèreté" :
"... la légèreté, c'est-à-dire la parfaite obéissance du cheval aux plus légères indications de la main et des talons de son cavalier."
"La légèreté trouve, avant tout, son témoignage dans la soumission de la mâchoire, qui est le premier ressort recevant l'effet de la main, et sa soumission est mise en évidence lorsqu'elle répond avec moelleux à l'action sollicitant son jeu."
"La mobilité de la mâchoire ne constate pas seulement sa soumission ; la flexibilité de cette région va plus loin, en provoquant celle de l'encolure, puis des autres ressorts, par suite de la corrélation existant instinctivement entre toutes les contractions musculaires"
"De ces considérations découle l'importance spéciale qu'il y a lieu d'accorder à la soumission de la mâchoire, comme témoignage de la légèreté."
"Il faut que son détachement moelleux, qui peut n'être qu'un léger murmure, se produise, au cours du travail, au premier appel de la main, pour cesser dès qu'il n'est plus sollicité."
Ce principe sert de point de départ à la recherche d'une " nouvelle équitation à la française" (voir l'article du même titre) à laquelle je me propose de faire participer les cavaliers amateurs et professionnels, de tous niveaux d'expérience.
Vous pouvez me contacter à l'adresse électronique suivante :
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Etude du rassembler
Le cheval avance un peu à chaque battue pour assurer la diagonalisation des bipèdes. Le surcroit d'impulsion demandé aux postérieurs doit trouver son répondant dans le jeu des épaules, sinon les postérieurs prennent de l'anvance sur les antérieurs. Les aides à employer sont les aides latérales, la main prolongeant l'appui au sol d'un l'antérieur et activant l'avancée du postérieur du même côté.
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Voici deux vidéos montrant chacune un cheval exécutant une épaule en dedans.
Dans la première, l'élévation de l'encolure est demandée par une main haute qui se maintient à ce niveau d'une façon fixe par rapport au cavalier. Cela a pour conséquence de bloquer la posture de l'avant-main, la nuque tente d'échapper à cette fixité par des mouvements qui sont bloqués. Le contact de la main du cavalier avec la bouche cheval n'est pas assuré. Il semblerait que le principe sou-jacent à cette exécution soit d'attendre de l'épaule en dedans qu'elle règle ces deux problèmes, établir un contact permanent avec la bouche et obtenir la flexibilité et la décontraction des muscles au niveau de la nuque.
Dans la seconde, je demande l'épaule en dedans alors que le contact avec la main est établi et le ramener obtenu par une main qui suit tous les mouvements de la tête et de l'encolure. La flexibilité (au niveau des articulations, occipital-atlas-Axis pour la nuque et temporo-maxilaire pour la mâchoire inférieure) qui s'en suit permet alors d'agir dans la fluidité et sans s'opposer à des tensions parasites pour infléchir le déplacement latéral du cheval. La mise en main est un préalable à toute demande.
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